Retrouvez l’interview de Juliette Salin (Directrice des publications FLEURUS PRESSE) et Alice Cauquil (Directrice des publications DISNEY MAGAZINES) dans la Revue des médias de l’Institut national de l’audiovisuel (INA). Des propos recueillis par Justine Rodier.
La presse jeunesse peu touchée par la crise sanitaire
« Au début, nous avons eu peur que nos titres ne puissent être ni imprimés ni distribués… » Alice Cauquil et Juliette Salin, respectivement directrices des publications de Disney Magazine et de Fleurus Presse (groupe Unique Heritage Media), se remémorent leurs angoisses des premiers jours du confinement. Finalement, leurs abonnés ont reçu leur magazine : tout s’est passé comme prévu, dépassant même leurs attentes. « Nos ventes en kiosque ont augmenté de 30 % en moyenne, avec des pointes pouvant dépasser 50 % sur certains titres pour les plus petits. Cela représente 300 000 exemplaires vendus en plus par rapport à l’année dernière ! », indiquent-elles. Durant ces deux mois, six parutions supplémentaires non prévues au budget et trois anciens numéros sont également sortis en kiosques.
Le papier : l’essence de la presse jeunesse
Contrairement à la presse quotidienne généraliste, la presse jeunesse n’a pas un besoin vital d’assurer une transition vers le numérique. Le papier est presque dans son A.D.N. « Il y a un rapport affectif au papier, l’enfant le reçoit dans sa boîte aux lettres, peut le toucher, l’amener dans son lit : c’est son objet et il y est attaché. Pour les petits, le papier est associé à un moment privilégié et chaleureux partagé avec leurs parents », analysent Alice Cauquil et Juilette Salin, du groupe Unique Heritage Media. De manière très pratique, le papier s’impose également par les jeux, bricolages et coloriages. Chez Unique Heritage Media, les titres n’existent qu’en version papier.